vendredi 27 décembre 2013

Saint-Martin, les retrouvailles...

But de notre périple pour cette fin d'année, Saint-Martin où nous avions prévu de rejoindre notre ami François pour passer les fêtes de Noël en sa compagnie. 
Nous jetons l'ancre en baie de Grand Case, ce 19 décembre, en fin de matinée. Le vent souffle toujours assez fort et le mouillage n'est pas des plus confortable, mais nous sommes heureux et émus d'être là.
En effet, il y a quatre ans, nous étions, sur la plage à la terrasse du Calmos café, en rêvant sur les bateaux ancrés là, devant, et le ballet des annexes qui débarquaient les heureux candidats au voyage.
Je me souvient, nous nous étions fait la promesse de revenir un jour pour, à notre tour, admirer la baie, vue du large. 
Nous y sommes et cela nous rempli de bonheur au point de nous piquer les yeux.

Ti pirate, trop content de retrouver François.


et une Bonite, une. Sacré Ti pirate !

Rêve bleu transformé en sapin de Noël

Un super moment passé en compagnie d'amis de François.
Le réveillon de Noël avec repas gastronomique. Huitres, foie gras, roti de boeuf en croute, fromage, charlotte au chocolat... et du bon vin.

Anne et Philippe, nos Hôtes. Anne est une épicurienne, nous ne pouvions que nous entendre à merveille. Merci les amis pour ces bons moments, on vous embrasse.


Petite virée à tintamarre (petite île déserte à quelques longueurs de St martin) pour la journée.
Un moment hors du temps. Plein de douceur, sauf ce fichu cactus que je me suis planté profondément dans le doigt.


Anne...


...Capt'ain de Lambertye...


...Ti mousse...

... Ti sieste...

Ti mèche.

retour au mouillage de Grand Case

et, de nouveau, un bon repas. Ce soir ce sera fondue savoyarde. 
Un peu insolite sous les tropiques, mais Anne est originaire de Divonne les bains et sa maman, toujours là bas, la fournit en produits locaux. Un régal !




fermez les vélux !





Pour les copains, amoureux de nature et de belles ondulantes...






mercredi 18 décembre 2013

Saint Barthélémy ... la douche froide...

... au propre, comme au figuré. Depuis Antigua, le temps c'est nettement dégradé. Nous essuyons des conditions météo difficiles. Les BMS (bulletins marine spéciaux), qui annoncent des vents égaux ou supérieurs à force 7, s’enchaînent parfois à un rythme soutenu. Parfois plusieurs dans la même journée.
Il a fallu viser juste une petite fenêtre météo de 24 heures pour rallier Saint Bart. Obligés de faire l'impasse sur l'île de Barbuda où il vaut mieux ne pas se retrouver coincé avec des conditions délicates car les mouillages y sont très exposés et aucun refuge possible. Dommage, mais si nous voulons être pour Noël à Saint Martin, il faut tracer maintenant, nous y reviendrons et faisons contre mauvaise fortune, bon cœur.
Nous allons retrouver le sol Français et des connexions internet plus faciles. Du moins, c'est ce que nous pensions. On nous a toujours parlé de St Bart comme une île extra où tout est fait, là aussi, pour les fortunés et autres people.

Gustavia, voilà un joli nom, c'est la capitale où nous atterrirons après une traversée de 11 heures pour 80 miles nautiques de nuit, sportive, mouvementée (houle de 3m avec 20/25 noeuds de vent au portant) et rapide.

Je commence à avoir Rêve Bleu bien en main et j'en mesure petit à petit les limites et aussi les qualités. C'est un bateau très rassurant et confortable. il passe bien dans la mer formée avec un vent soutenu, pour peu que l'on adapte la voilure aux conditions. Il me surprend, même, par ses tolérances. Nous devenons plus complices de jours en jours. Même Sandrine commence à ressentir le bateau et devance les manœuvres à effectuer. Ti pirate surveille toujours le speedomètre (indicateur de vitesse) pour voir si la moyenne ne descend pas trop.

Au petit matin, nous pénétrons à l'intérieur du mouillage de Gustavia. De somptueux yacht forment une haie d'honneur pour notre arrivée, trop aimable. Les équipages s'affairent à l'entretien de ces cathédrales flottantes. Les propriétaires ne vont pas tarder à arriver pour passer les fêtes à bord. tout le monde est dans les starting block.

Le vent, bien que nous soyons, maintenant, abrités sous l'ile, souffle encore de manière soutenu. Sandrine, à l'avant, prépare l'ancre pour le mouillage, ti pirate au pied de mat, en "relais haut parleur" entre l'avant et l'arrière du bateau. 
Nous cherchons un endroit où plonger nos centaines de kilos de plomb. La Houle rentre dans la zone de mouillage, cela promet des nuits confortables ...
De plus, les endroits les plus abrités sont occupés par des bateaux "poubelles" qui ne naviguent plus depuis longtemps et dont les propriétaires en errance tropicale ont squattés les lieux à grands renforts de corps morts implantés de façon plus où moins anarchique.

Drôle de vision pour une île qui accueille la jet set internationale!

Nous nous retrouvons loin des quais en fond de baie pour être certains de pouvoir laisser rêve bleu se reposer à son tour, le temps pour nous d'aller à terre faire les formalités.

Le mouillage est tellement inconfortable et inquiétant que Sandrine restera à bord pour parer à toutes éventualités.

L’accueil, au bureau du port, est informatif, sans plus. On doit payer 10 euros pour jeter l'ancre dans la baie ou plutôt la marmite, sans aucune garantie de sécurité. Ils encaissent mais le reste, c'est pas leur problème. Bien, l'image que nous avions d'une des perles de la Caraïbe en prend un coup.

Nous passerons une nuit blanche dans cet enfer. Le bulletin météo du matin annonçant un nouveau BMS, il est hors de question que nous restions une seconde de plus livré à ce chaudron bouillonnant, de loin le plus inconfortable que nous ayons fait jusqu'à présent, même pour descendre dans l'annexe, c'est rock'n roll.

On lève l'ancre !

J'ai repéré une baie au Nord où, vu la direction des vents et de la Houle, nous devrions être bien protégé. L'anse Colombier, réserve naturelle, équipée de bouées d'amarrages afin de ne pas endommager les fonds. Là aussi, aucune garantie sur la qualité du mouillage, vous prenez une bouée sous votre propre responsabilité, si la bouée lâche et c'est arrivé, tant pis pour vous et adieu le cannot vu les dents agressives des falaises bordant l'endroit.



Les dents de la mer.


Arrivé sur place, nous choisissons une bouée en bon état et avec les conditions météo à venir, je plonge pour assurer le tout en m'attachant directement sur  le bloc de béton reposant à 4 mètres sous la surface.
Nous resterons 5 jours dans cette baie au demeurant très agréable et confortable vue les conditions.
Pendant 48 heures nous ne pourrons même pas mettre le pied hors du bateau. Les vagues brisant sur la plage nous interdisent tout débarquement en annexe. La vie du bord s'écoulera au rythme des BMS 32 à 42 et des rafales sous les grains parfois très impressionnantes.

Entre deux coups de vent, nous irons à la découverte de cette terre désertique avec internet en option. L'endroit n'est accessible que par bateau ou par un chemin douanier pour sportifs entraînés.
Autant dire que nous ne sommes pas dérangés par le voisinage. Il y a, néanmoins, plusieurs bateaux qui ont suivi le même raisonnement.

Les conditions s' améliorant légèrement, nous retournons à Gustavia pour faire les formalités de sortie et visiter un peu la place.

L'ambiance de la ville, bien que très jolie, représente tout ce que nous détestons. Un monde chimérique où le paraître est la valeur première. L'odeur de l'argent à remplacée celle des plantes tropicales. La mèche de cheveux bien gominée (avec ce vent, c'est préférable), ces fantômes du monde réel paradent jours et nuits pour qu'enfin on les reconnaissent au détour d'une terrasse de café. Les belles et jeunes femmes ondulent sur les quais dans leur shortis trop petits, pendant que les moins jeunes siliconées versent, aux ravaleurs de surfaces locaux et ils sont nombreux, de quoi alimenter la banque mondiale pendant plusieurs années.

Fuyons... et allons bavarder avec les tortues et autres dauphins dont les conversations seront plus enrichissantes.

Nous mouillerons, le soir même, sur une île déserte "l'île fourchue" à quelques miles de là. Il fallait bien cela pour nous remettre de nos déceptions.

Fais comme l'oiseau ...

... et lui il rigole !














samedi 14 décembre 2013

Très chère et jolie Antigua

Ancienne colonie Britannique, l'île a acquis son indépendance en 1981. Le dépliant touristique nous promet l'île au 365 plages, tout un programme. Dés notre arrivée, nous jetons l'ancre à English Harbour où l'amiral Nelson basait le gros de la flotte Britannique. Un port pratiquement invisible du large et très bien défendu. De là, il pouvait contrôler tout le commerce en mer des caraïbes. Nous débarquons en annexe sur les Nelson's Dockyard, un endroit qui a gardé toute sa superbe, un endroit comme savent les conserver les Anglais. Les anciennes garnisons, les villas coloniales et même un musée à la gloire de la célébrité locale tout y est, comme au temps de la splendeur de l'empire Britannique, le temps s'est arrêté le long de ces quais. Le polo blanc, le bermuda crème fraîchement repassé, les chaussures bateau impeccables, sont de rigueur. Nous dénotons quelques peu avec nos tee shirt, short et tong. Mais bon, cela ne nous empêche pas de saluer dignement d'un "good morning" la faune locale, qui après hésitation et sur notre insistance, nous retourne, non sans nous avoir dévisagé de la tête aux pieds un "hye", ce qui, pour les incultes signifie, "salut". On s'en contentera.  
La culture de la canne à sucre, pratiqué en monoculture à grand renfort d'esclaves venus d'Afrique, assurait, jusqu'à récemment, les revenus de l'île. Complètement tombée en désuétude, cette économie à été remplacée par le tourisme et le gouvernement à décider de céder les plus beaux sites et terrains à de riches investisseurs, principalement Américains.
Cela crée une vision instantanée assez déroutante. On a une population locale, 70000 habitants, à 95 % noire, concentrée, essentiellement, dans la capitale, Saint-Johns et quelques gros bourgs.
De somptueuses et parfois exubérantes propriétés de richissimes américains regroupées dans les plus belles parties de l'île où l'on doit montrer patte blanche pour y pénétrer et où sont embauchés les locaux, le tout dans un esprit "so british" d'ancienne colonie où le noir ne vous regarde pas dans les yeux dans les zones ou il est là pour travailler. En dehors, on retrouve vite l'esprit Caraïbe, dans la cacophonie des sonos en délire, la population se montre chaleureuse et avenante envers l'étranger qui cherche à comprendre. Il faudra encore quelques années pour s'affranchir totalement de cet esprit colonial qui nous met mal à l'aise.
Passé le moment de déroute et après avoir appris certains codes, nous avons aimé Antigua avec toutes ses composantes et , effectivement, ses plages superbes que nous n'avons pas compté, mais nous croyons le dépliant sur parole.


Si ce n'est pas les maisons de milliardaires, ce sont les yachts, ou peut-être les deux.




Tel père ...
... tel fils.



on aperçoit l'île de Montserrat sur l'horizon.


lit-cabane.

il est pas beau, le tableau ?

et celui là ?

Le meilleur pour la fin !




dimanche 1 décembre 2013

La Guadeloupe ... grandeur nature.

Le phare de vieux fort qui marque l'extrême sud de la Guadeloupe.

Nous sommes arrivés en Guadeloupe au sud de basse terre à deux heures de navigation des Saintes. Nous avons pris l'option de prendre une place à quai dans la petite marina de rivière sens, toujours pour les mêmes raisons; Refaire les pleins et la toilette du bateau après une période de mouillage, ainsi qu'une mise en sécurité du bateau pour pouvoir aller visiter l'île sereinement.
Les guides nautiques ne sont pas avenant envers cette marina. En effet, elle a été détruite en 1999 par le cyclone Lenny et depuis les travaux ne semblaient pas avoir été entrepris pour sa réhabilitation. Il a fallu que l'on se démène pour obtenir des infos récentes et des contacts. Après de nombreuses tentatives nous avons les renseignements recherchés, nous pouvons y accéder avec notre important tirant d'eau (2 m). Les travaux ont été réalisés il y a plus d'un an. Ponton neufs, draguage du chenal d'accès et tous les services d'une marina, internet illimité compris. Messieurs les guides nautiques à vos actualisations !


Une fois amarré, ne cherchez pas ici des infrastructures touristiques que l'on peut trouver dans d'autres îles de la caraïbes, aucun guide, aucun tour opérateur, office du tourisme introuvable. La Guadeloupe de ce coté ci, côte sous le vent, se dévoile à ceux qui ont l’opiniâtreté d'aller à la pêche aux informations. Rien, ou pratiquement, n'est fait pour le tourisme. Mise à part quelques spots connus (réserve Cousteau, maison de Coluche, un charmant petit zoo), Basse Terre est réservé aux amateurs de grande randonnées avec son immense parc national qui couvre une bonne partie de l'île. Effectivement, la forêt tropicale est luxuriante et magnifique. Seul Hic, elle est impénétrable et protégée. Conséquence, on ne peut l'admirer qu'a de très rares endroits par des chemins de grandes randonnées réservés aux bons marcheurs ou du bord de la route. Le volcan aussi mérite le détour. La soufrière qui culmine à 1500 m d'altitude peut être approché au plus près de son cratère encore en activité. Mais là encore, il faut de l'entrainement et de l'équipement pour s'en approcher. Tout cela est un peu frustrant avec un enfant de huit ans. Nous ferrons, tout de même quelques belles balades au pied du sommet où Ti pirate, comme nous d'ailleurs, découvrira quelques manifestations volcaniques au détour d'un sentier. Des fumerolles de gaz, brûlantes et chargées en souffres. 
Qui se souvient des fameuses "boules puantes" de nos jeunes études?
et bien, la source est ici. 
Redescendons vite retrouver l'air pur!

la cascade aux écrevisses. Pas vu les bebêtes !

Raton laveur

pont de singe

presque, au sommet de la Guadeloupe (1200m)

Nous aussi on a des vêtements chauds, lieu dit "la citerne" 
à 300 m en contre bas du cratère de la soufrière.

bec de perroquet

attention, ça glisse ...





Après une incursion en grande terre, l'autre partie de la Guadeloupe, plus touristique avec ses plages de sable blanc. Nous rendons la voiture que nous avons depuis 4 jours. Nous avons pu, vraiment, découvrir cette partie du territoire et ses habitants. Les Guadeloupéens que nous avons croisé ont été adorables, peut être pour compenser la mauvaise image que l’île à aujourd'hui. Ils sont terrorisés par des "gangs", apparemment, qui sèment le chaos. Les magasins ferment à la tombées de la nuit, 17 h 30, de peur de se faire braquer. Tout le monde à changé ses habitudes pour s'adapter à cette nouvelle situation. Triste sort pour un département Français qui ne demanderai que de la paix et de la sérénité. Peut être, faut-il chercher dans l'histoire lointaine et plus récente, ce qui a abouti à une telle situation?

Nous quittons la marina de rivière sens pour nous rendre dans le nord de basse terre, à Deshaies.
Dernier mouillage en territoire Français car demain, nous appareillons pour l'île d'Antigua, dont nous ne savons pas grand chose. Encore de nouvelles découvertes en perspective...