vendredi 22 novembre 2013

Les Saintes ...

Que dire sur l’archipel des Saintes ?
Un monde à part, une quiétude rare, une douceur de vivre où les Saintois vous saluent et sont toujours disponibles pour échanger avec vous. Si je devais résumer ce lieu en deux mots, ce serait un "large sourire". Le temps n'a pas de prise ici. Une chose est sûre, le soleil se lève et il se couche sur des paysages extraordinaires, c'est à peu près les seuls éléments qui rythmes les journées. Les navettes maritimes qui amènent et ramènent leurs passagers de la Guadeloupe, toute proche, est aussi un élément rythmique.
Alors faisons comme tous le monde prenons notre temps...



La baie des Saintes, où rêve bleu est amarré à sa bouée...


Anse Marigot, le repère des pêcheurs...



La magnifique plage de Pompierre...


Vol de pélicans sur fond de soleil couchant, coup de chance!


L'abus de siestes est salutaire pour la santé...


Rêve Bleu ... en plein rêve...


... et nous ... en deux roues.
Au programme, visite de tous les sites remarquables.
Une journée en trio biporteur.


Le fort Napoléon, qui domine l'île.


Ti pirate napoléonien.


Cherchez l'iguane ...!


Vue imprenable sur le mouillage.





y'a comme un os... de baleine !




Pause déjeuner à la célèbre "paillote" à l'écart des foules et à la cuisine succulente.


n'est ce pas, madame... ?



Autres réjouissances de la journée ... baignades dans les différentes criques pour se rafraîchir et ...


...autres formes de pêche pour ti pirate, la chasse au lézard dont il a appris la technique avec le jardinier du fort Napoléon.



... apprentissage de la plongée avec palmes, masque et tuba ...


... pour, peut être, un jour, aller nager avec "queue échancrée, jojo, éclair et le papa qui n'a pas de nom...


... la famille de dauphins qui a élue domicile dans l'archipel depuis deux ans.
Queue échancrée étant la maman qui a eu une première fille "jojo" et depuis deux mois une seconde fille baptisée "éclair" par les enfants de l'île. Quant au papa, après s'être absenté quelques temps, il semble revenir pour les beaux yeux de sa chère et tendre et l'éducation de sa progéniture.

Ceci peut paraître pour le récit d'un roman photo, mais ici, on ne rigole pas avec ces nouveaux habitants, conférences, réunions, études, suivi quotidien...

... il n'est pas rare que l'on vous demande, après l'aimable bonjour. 
Vous avez vu les dauphins aujourd'hui?
et de savoir lequel on a vu.

J'ai eu le rare privilège d'aller, alors que la torpeur du milieu de journée s'emparait des lieux, nager en compagnie de "jojo", la première fille de "queue échancrée".
Qu'elle émotion, que je ressent encore en écrivant ces lignes, d'aller à la rencontre d'un animal sauvage dans son milieu et qui vous approche, lui aussi, interrogatif.

Moi, palme, masque, tuba, pataud. 
Lui, la grasse, glissant lentement, tournoyant autour de moi, me regardant de son œil malicieux, semblant m'inviter à aller voir au fond, puis remonter pour arriver droit sur moi et tourner sur lui même.
Quel spectacle, j'ai les larmes aux yeux et la gorge serrée, quel être extraordinaire, je suis subjugué!

Je ou, plutôt, il m'accompagne une bonne dizaines de minutes, un peu au fond, beaucoup en surface puis dans un lâché de bulle à deux mètres de moi, comme pour me saluer, il disparaît d'un coup de queue.
Je retourne au bateau ou Valentin et Sandrine n'ont rien manqués de cet incroyable ballet et nous partageons ensemble ce moment intense.
Le lendemain, jojo est revenu et c'est depuis l'annexe dérivante, moteur éteint, que Valentin et Sandrine ont pu l'admirer à quelques mètres.

J'ai en mémoire une citation qui me semble appropriée à cet instant:

"C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."
Victor Hugo


Ce soir, le mouillage est baigné d'une grande douceur 
comme pour conclure une journée magique.









samedi 16 novembre 2013

Au revoir Martinique, bonjour Les Saintes ...

Voilà près d'un mois que nous nous baladons de sauts de puces en sauts de puces, bien souvent au moteur tellement les distances sont faibles. Nous sommes maintenant reposés et le vent du large commence à nous manquer. Rêve bleu s'impatiente et tourne autour de son mouillage prêt à affronter la houle en déployant ses ailes.
Ok! message reçu, on prend la météo pour les prochains jours et par bonheur nous rentrons dans une période d’alizés modérés d'est à nord est. La mer dans les canaux (passages entre les îles) est annoncée peu agitée. La décision est prise nous levons l'ancre. Après quelques hésitations sur notre prochaine escale, nous décidons, vu les conditions météo, de faire une grosse navigation. Ce sera donc Les îles des Saintes en Guadeloupe à une centaine de miles nautiques, en faisant l'impasse sur l'île de la Dominique que nous laisserons sur notre tribord et à notre soif de futures découvertes. Nous ne serons pas seuls pour ce trajet, notre ami Claude est arrivé il y a quelques jours en compagnie de ses frères, le temps de préparer le catamarans et on fait la route ensemble.
Un passage obligatoire au port du marin pour refaire l'avitaillement et les pleins ainsi que la "Clearance" (déclaration) de sortie du territoire et nous mettons le moteur en marche à 14h30 direction l'horizon.
Trois Heures plus tard, la nuit tombe et nous sommes gratifiés d'une pleine lune magnifique qui nous accompagnera toute la nuit. Le vent varie entre 10 et 15 nœuds la mer est belle sous les cotes de la Martinique et la vie du bord s'organise pour cette belle nuit en mer. 
A minuit et trente minutes, nous avons le phare sud de la Dominique par le travers tribord, nous venons de franchir vaillamment notre premier canal ou la mer était effectivement peu agitée, mais rêve bleu chevauche la houle avec une douceur rassurante.
Ti pirate a tenu à assurer son premier quart de nuit, de minuit à deux heures, toutes les minutes, il me donnait la vitesse du bateau affichée sur le speedomêtre. Le restant de la nuit, il la passera couché dans sa cabine, quelques fois en compagnie de maman. Sandrine, quant a elle, a assuré tous ses quarts avec l'assurance des meilleurs skipper. Chapeau et même pas malade. J'ai pu me reposer sur elle pour piquer un petit roupillon.
Chimère jaune, le cata de Claude est sur notre babord et de temps en temps on se fait un petit clin d'oeil à l'aide de nos puissantes lampes torches et de la VHF. C'est sympa de faire route ensemble.
Au levé du jour, nous avons passé la Dominique et sommes en vu des îles des Saintes. Encore trois heures pour franchir les passes et à huit heures nous prenons notre bouée d'amarrage, heureux et fatigués nous sommes fier de cette navigation.


 Les Saintes nous voilà !


Claude et ses frères en pleine manœuvre.
Ils resteront deux jours et s'en retourneront.
Agréables moments passés ensemble.


dimanche 10 novembre 2013

D'anse en anse ...


Anse d'Arlet, petite et grande, Anse noire, Anse Dufour, Anse à l’âne, Anse Mitan. Notre cabotage dans le sud Martiniquais nous permet de prendre le rythme du bateau. On se réveille toujours très tôt et les nuits sont hachés car il faut fermer les hublots de pont au passage d'un grain pour les rouvrir 10 minutes plus tard afin de ne pas suffoquer sous la chaleur. Voici le prix à payer pour s'éveiller dans des lieux paradisiaques et être salué par les tortues au petit déjeuner.








On a partagé quelques bons moments, aussi, entre amis et Valentin était ravi de jouer avec des copains de son age. Ils totalisent une bonne centaine de sauts chacun depuis la jupe du bateau, autant dire que le marchand de sable est passé plus tôt ce soir là.





 Petite Halte à la minuscule marina de la pointe du bout, pour refaire les pleins en eau et électricité et une toilette du bateau, après trois semaines en autonomie complète.


et évidement, pêche miraculeuse pour valentin, mais attention ....


... c'est comme vahiné... c'est gonflé !!!


Le nom local de la bestiole est "le diodon" immangeable et rejeté à l'eau après dégonflage.
Cela a occupé Valentin pendant notre escale de deux jours.

mardi 5 novembre 2013

Les anses d'Arlets...

Toujours dans le sud de la Martinique, ce sont une succession  de petites et grandes criques bordées par des collines plus ou moins hautes. Les fonds y sont de toute beauté tantôt turquoises tantôt d'un bleu intense et profond. Les tortues marines sont présentes. Elles se nourrissent sur les herbiers qui tapissent ces baies peu profondes et protégées de la houle du larges. la faune et la flore sont d'une diversité à couper le souffle. Eponges tubulaires géantes, gorgones, corail de tous poils. Le tout peuplé par des poissons aussi variés que stupéfiants, la palette du peintre s'enrichie aux couleurs de cet arc en ciel sous marin qui répond à celui des cieux lors du passage d'un grain . Brefs de vrais aquariums. Autant dire que le temps passé dans l'eau s'est considérablement allongé.


 La grande Anse d'Arlet ...


... et son immense plage.


Notre coup de coeur...


...L'Anse Noire... ( oui, oui, c'est bien rêve bleu, au milieu)




... toute petite Anse, appelée "noire" à cause de la couleur du sable volcanique,
ce qui tranche avec les anses voisines au sable blanc.
Ce matin, nous avons vu deux tortues.


L'Anse Dufour, la voisine au sable blanc et au charmant village de pêcheur...






Qui dit pêcheur, dit Ti pirate qui  n'est pas loin et qui ne manque pas
 d'observer d'autres techniques de pêche.


Pour les copains Normands... Le drapeau flotte haut dans la mature...