mercredi 27 août 2014

Grenade... Un été tropical


Voilà, nous y sommes, l'été et la saison des pluies se sont installés. Sous ces latitudes, cela correspond, également, à la saison où se forment les grosses dépressions tropicales au large de l’Afrique pour traverser l'océan atlantique en se renforçant, ou non, avant de venir mourir aux abords des cotes Américaines à mesure que les eaux refroidissent. Au passage, elles balayent les îles des Caraïbes avec des trajectoires plus ou moins sud-est /nord-ouest.
Les bulletins météorologiques prennent une nouvelle dimension. il ne s'agit plus de savoir dans quel sens souffle le vent et avec quelle force, ni l'état de la mer afin de pouvoir appareiller en connaissance de cause. Les alizés ont pris congé laissant la place à un régime faible d'est/sud-est, humide et une mer en atténuation. 
Cela se traduit par une température dans le bateau aux alentours de 40° avec un taux d'humidité voisin des 80%. La température de l'eaux est de 32°.
Nous surveillons les gros amas nuageux qui se trouvent au large du cap vert et qui, d'ici, environ, 5 jours seront au dessus de nos têtes.


Aujourd'hui, nous disposons de moyens de surveillance efficaces et fiables via les satellites. Chaque jours des sites spécialisés traduisent les données collectés et nous les décryptent.


Sous surveillance, les phénomènes importants, en fonction de leurs évolutions peuvent faire l'objet d'alertes météo avec un système de codage en fonction de leur dangerosité et ce, plusieurs jours avant leur arrivée, jusqu'à quelques heures.
Notre programme de navigation tient, bien évidemment, compte de cet élément.
C'est la raison de notre présence à Grenade. Bien que n'étant pas exclus, le passage d'un phénomène important dans le sud de l'arc Antillais est exceptionnel, un cyclone en 50 ans.
Nous attendons, donc, vigilants et patients, la fin de cette saison et le retour de l’alizé.


Nous sommes au sud de Grenade au mouillage de Prickly Bay, une grande baie protègée, en compagnie de nombreux bateaux dont les équipages, comme nous, vivent à bord.
Avec les mêmes préoccupations et en fonction des affinités, des liens se tissent et finissent par créer une vraie vie de village. 


Les bateaux remplacent les maisons et les annexes les voitures. Cosmopolite, ce village est riche de ses origines et l'Anglais en est le langage universel. Il y a même une radio par VHF crée par des plaisanciers Britanniques qui, relayée dans toutes les baies voisines, donnent des informations sur les activités du jour, la météo, les départs et les arrivées, un système d'entraide pour l'entretien des bateaux... etc...organisés ses British !

Séance de trampoline sur un cata copain.




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